Soutenance

Eline JONGMANS

le 7 octobre 2014
10h
La rationalité limitée des consommateurs lors de l’évaluation d'un produit comportant un attribut environnemental. Une étude empirique des biais provoqués par le nombre d’attributs et le mode d’évaluation
Titre anglais : Consumer bounded rationality when evaluating environmental attribute on a product. An empirical analysis of biases induced by the attributes number and the evaluation measure

Directeur de thèse : Alain JOLIBERT, Professeur, Université Pierre Mendès France

Composition du jury :
  • Julie IRWIN, Professeur, McCombs School of Business
  • Nil OZCAGLAR-TOULOUSE, Professeur, Université Lille Nord de France
  • Philippe AURIER, Professeur, IAE de Montpellier
  • Christian PINSON, Professeur, INSEAD
  • Marie-Laure GAVARD-PERRET, Professeur, Université Pierre Mendès France
Résumé de la thèse en français :

Les attributs environnementaux, de plus en plus présents sur les produits de consommation, sont des attributs de croyance, renvoyant à un bien non marchand (i.e. la protection de l'environnement) et à des valeurs morales, ce qui les rend difficiles à évaluer par les consommateurs. Ce travail doctoral s'intéresse précisément à la manière dont les consommateurs utilisent un attribut environnemental (certifié ou non certifié) dans leur évaluation de produit. Cette problématique de recherche est abordée selon trois questions de recherche. La première s'intéresse à l'effet du nombre d'attributs (1 vs. 2) sur le poids associé à l'attribut environnemental. Cette question renvoie à l'étude d'un biais appelé effet d'inclusion qui est caractérisé par une insensibilité au nombre d'attributs. La deuxième question étudie le biais lié au mode d'évaluation sur le poids associé à un attribut environnemental. Les effets de deux critères du mode d'évaluation sont étudiés : le mode de réponse (monétaire vs. non monétaire) et le mode de présentation (jointe vs. séparée). La troisième prolonge l'étude du mode d'évaluation et de son effet sur le poids de l'attribut environnemental en étudiant la validité prédictive du mode d'évaluation pour estimer les préférences des consommateurs. Ces biais liés au contexte d'évaluation sont étudiés, montrés et discutés au moyen de cinq expérimentations et pour différents attributs environnementaux et stimuli. La validité prédictive du mode d'évaluation met en évidence l'intérêt d'utiliser le mode « consentement à payer ». D'un point de vue théorique, cette recherche montre l'intérêt de prendre en compte l'effet d'inclusion et le biais lié au mode d'évaluation pour des personnes intéressées par l'évaluation d'attributs environnementaux et montre également la limite potentielle à l'ajout d'un attribut environnemental sur un produit de consommation. D'un point de vue méthodologique, ce travail doctoral propose une approche permettant de comparer les poids obtenus entre les modes d'évaluation. Cette recherche suggère aux chefs de produits de prendre en compte ces caractéristiques contextuelles pour améliorer la précision de l'estimation des préférences des consommateurs pour un produit comportant un attribut environnemental. Ainsi, la valeur associée à un attribut environnemental varie lorsque cet attribut est seul sur le produit ou en présence d'un autre attribut. De même, le mode d'évaluation « consentement à payer » semble mieux prédire les préférences réelles pour un attribut environnemental que le mode d'évaluation « choix entre deux options ».

Résumé de la thèse en anglais :

Environmental attributes are increasingly being included in consumption products. Because environmental attributes are credence attributes, they refer to a public good (i.e. environmental protection), and they reference moral values, they are difficult for consumers to assess. This doctoral research specifically focuses on how consumers use an environmental attribute (certified or uncertified) in product evaluation. This core question is addressed through three research questions. The first deals with the effect of attribute number (1 vs. 2) on the weight given to environmental attributes. This study focuses on a counterintuitive effect named the embedding effect, characterized by insensitivity to the number of environmental attributes present. The second question concerns the effect of the method of value measurement on the weight given to an environmental attribute. The effects of two criteria are studied: response mode (pricing vs. non pricing) and evaluation mode (joint vs. separate). The third and last question extends the study of evaluation measure and its effect on the weight of an environmental attribute by testing the predictive validity of the evaluation measure on consumer preferences. These research questions are investigated with five experiments that employ various environmental attributes and stimuli. From a theoretical perspective, this research shows the importance of considering the embedding effect and evaluation measurement bias for people interested in environmental attributes evaluation. It also underlines the potential limit of adding an environmental attribute to a consumption product. In terms of utility measurement, the thesis shows, counterintuitively, that willingness to pay is a better measure of environmental values than is choice. From a methodological standpoint, this doctoral thesis proposes an approach to enable attribute weight comparisons across measures. This research suggests to product managers that they need to be aware of these contextual factors when assessing and predicting consumer preferences for a product with an environmental attribute. If the environmental attribute in the finished product will be alone versus in conjunction with another environmental attribute, for example, affects attribute utility. Likewise, willingness to pay appears to be a better predictor of actual preference for environmental attribute than is choice.
 

Localisation

CERAG - Salle RDC
Saint Martin d'Hères - Domaine universitaire
150, rue de la Chimie
Mis à jour le 14 novembre 2018