Les banques islamiques sont-elles si islamiques que cela ? Conséquences en matière de fonds propres réglementaires

En théorie, les banques islamiques sont des institutions qui appliquent le concept de partage de profits et de pertes (PPP). Néanmoins, la littérature montre que, dans la pratique, les banques islamiques reposent essentiellement sur des opérations commerciales (non-PPP) et marginalement sur les instruments PPP. Dans ce papier, nous démontrons que le type d’intermédiation privilégié par les banques islamiques n'est pas très différent de celui des banques conventionnelles. Tout d’abord, nous analysons les activités pratiquées par les banques islamiques à la lumière d’un modèle d’intermédiation pur et d’un modèle hybride. Ensuite, nous montrons que les banques islamiques pratiquent le concept de PPP au passif du bilan mais les opérations commerciales non-PPP à l'actif du bilan. Ainsi, le contrat Mourabaha représente à lui seul près de 80% du total des activités des banques islamiques. Enfin, nous démontrons à partir d’un échantillon de 656 banques dont 116 islamiques que le type d’intermédiation privilégié par les banques islamiques les rend plus capitalisées en matière de fonds propres réglementaires pondérés et non pondérés par le risque que leurs homologues conventionnelles.

Références

Titre
Les banques islamiques sont-elles si islamiques que cela ? Conséquences en matière de fonds propres réglementaires
Type de publication
Article de revue
Année de publication
2017
Revue
Revue d'économie financière
Volume
125
Ticket
1
Pagination
287-312
ISSN
1374-1972
Soumis le 17 septembre 2018