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Guy Parmentier, porteur de l'ANR Capacités Créatives des Organisations (CCO), nous partage son expérience en terme de montage de projet.
Voici les facteurs de réussite pour déposer un projet selon Guy Parmentier :

1. Bien lire les documents ANR, la thématique, les mots-clés et regarder les projets précédents qui ont été financés (pour se représenter la logique et ne pas se tromper de thème ou de manière de traiter le thème. Repérer la discipline associée).
2. Quand il s’agit d’une ANR collaborative, trouver des partenaires crédibles (réputés sur le sujet) et complémentaires, montrant une expérience sur le sujet et des complémentarités visibles entre eux.
3. Apporter les preuves dans le dossier : exposer le gap scientifique, rassurer et apporter des preuves du savoir-faire des chercheurs et partenaires pour atteindre les objectifs. La méthodologie doit être alignée avec les gaps des questions de recherche. Elle doit prouver que le terrain est accessible (par des lettres de soutien des partenaires industriels ou pôles de recherche).
 
Pendant sa thèse, Guy a participé en 2007 à une ANR porté par Albert David (Université Dauphine) sur « l’entreprise et les formes d’organisation face au monde virtuel ». Il était référent pour un WorkPackage. Il a ensuite été responsable d’un WorkPackage dans l’ANR « better business model » (2014-2017), en partenariat avec GEM. Guy a construit une collaboration durable avec Romain Gandia de l’Université Savoie Mont Blanc. Cette ANR a donné lieu à l’édition d’un ouvrage collaboratif Business Models et trajectoires stratégiques à l’ère digitale sous la direction de Benoit Demil. Un deuxième portant sur les « stratégies et Business Models à l’ère du numérique » est prévu en mars 2022. Tous les cas analysés dans l’ouvrage sont issus de l’ANR.

En 2018, Guy obtient donc une ANR Jeune Chercheur (possible jusqu’à sa 10ème année après la soutenance). Le projet avait été déposé 5 fois, avait passé deux fois le 2ème tour. L’effet d’apprentissage est manifeste. Chaque version avait tenu compte des remarques des évaluateurs des soumissions précédentes. Guy a dû faire face aux idées reçues des évaluateurs sur la créativité (est-ce différent de l’innovation ? comme il existe peu de littérature académique française, est-ce un objet de recherche ?). Il a donc argumenté à l’aide d’une analyse bibliométrique de la recherche internationale de rang 1 sur 20 ans.

Le projet financé réunit des collaborateurs internes du CERAG (Florence Jeannot, Maxime Mellard, Zeinab Sheet, David Martin (industrie non créative), Séverine Le Loarne-Lemaire, Romain Rampa et des chercheurs d’autres laboratoires : Bérangère Szostak (Coactis), Romain Gandia (IREGE), Emilie Ruiz (Bureau d'Economie Théorique et Appliquée, Strasbourg).
 
Les 230 K€ financent une thèse (Zeinab Sheet), 15 mois de post doctorat et le développement d’une application en ligne d’autoévaluation de ses capacités créatives. Cette ANR procure plusieurs satisfactions :
  • Collaboration de plusieurs doctorants qui se complètent sur la méthodologie ; approche qualitative et méthode QCA dans la thèse de Maxime Mellard / approche quantitative dans la thèse de Zeinab Sheet. Le contrat permet de financer un panéliste pour avoir accès aux données de l’industrie créative et de toute industrie (collecte en deux phases). Cela permet de répondre aux difficultés soulevées par la crise sanitaire.
  • Deux ouvrages collectifs issus de l’ANR sur les capacités créatives des organisations aux éditions ISTE et WILEY vont être publiés – le tome 1 est prévu pour fin 2021et le tome 2 pour 2022.
 
Guy est également impliqué dans un autre projet ANR (2021 – 2024) (lab-comm / MeetUX – 300 K€) porté par INNOVACS.
Mis à jour le 18 juin 2021