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Lamia Mouloudi travaille dans le cadre du CDP Need for IoT et propose de concevoir une méthodologie pour manager le risque d'approvisionnement des matières premières. Sa thèse est dirigée par Karine Samuel (CERAG).
L'importance de l’accessibilité et de la disponibilité des matières premières n’est plus à démontrer. Cependant, ce qui a changé au fil du temps, c'est le type de matières premières sur lesquels les gouvernements, l'industrie et les chercheurs ont déplacé leur attention. Aujourd'hui, nous entrons dans une nouvelle ère, celle du numérique couplé à des préoccupations environnementales. Ceci a donné naissance à l'industrie électronique et l'industrie des énergies à faible émission de carbone, dont l'avènement repose sur plusieurs métaux. Par exemple nous retrouvons le Cuivre, le Gallium, l’Indium, le Sélénium et le Tellure dans la production des panneaux photovoltaïques, le Lithium dans la production des batteries de type Lithium-on et l’indium pour la production d'écrans plats.

Assurer l'approvisionnement de ce type de matières premières est un challenge, car cela nécessite une prise de conscience de la complexité du contexte dans lequel évolue le système d'approvisionnement. Les premières observations indiquent que le nombre de métaux nécessaires pour atteindre l'objectif de performance est en constante augmentation. Par exemple, les puces électroniques, qui en 1980 contenaient 12 éléments, aujourd'hui, en contiennent 60. Le caractère non renouvelable des métaux est une source d'inquiétude, car l'explosion de leur demande peut induire leur pénurie.

 
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En termes d’approvisionnement, les métaux sont issus de différents pays et certains se trouvent dans une position de monopole (les terres rares sont principalement exportées par la Chine par exemple). En parallèle, la complexité des produits accroît la complexité de la chaîne d'approvisionnement et renforce la présence de contraintes en dehors de la zone d'influence des entreprises.
 
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Source : European Commission report on the 2020 critically assessment


Ce contexte complexe et incertain peut conduire à des crises comme celle de 2010, lorsque la Chine a restreint ses exportations vers le Japon en réponse à un conflit géopolitique, qui a paralysé plusieurs secteurs industriels. Ainsi, dans cette nouvelle configuration technologique, sociale et géopolitique, les entreprises doivent adopter une attitude proactive et comprendre leur dépendance aux métaux. Notre travail doctoral vise à proposer une méthodologie dédiée aux praticiens pour sécuriser l'approvisionnement des métaux. Nous cherchons à prendre en compte l’ensemble des facteurs externes à la sphère d’influence de l’entreprise et à produire des outils et des procédures conçus pour s'intégrer facilement dans les processus de l'entreprise.




 
Mis à jour le 14 avril 2021